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26 avril 2024

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Retard de la Maison des ainés : «notre région a encore l’air du parent pauvre»

Maison aînés Val-d'Or

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La Maison des aînés de Val-d’Or ne s’ouvrira pas avant la fin de la période estivale.

SANTÉ - Le chapitre régional de la CSN fait une levée de boucliers, vendredi après-midi, en réaction à la décision du CISSSAT de repousser l’ouverture de la Maison des aînés de Val-d’Or. Un phénomène expliqué par un trop grand recours au secteur privé. 

L’infrastructure, qui prévoyait recevoir ses premiers employés et patients durant la première moitié du mois de mai, demeurera vide jusqu’à la fin de l’été, au minimum. C’est ce qu’a indiqué une note du CISSSAT obtenue par Radio-Canada. 

Avec la finalisation des travaux à l’automne dernier et la grève générale qui a frappé le secteur de la santé au mois de décembre, l’ouverture était attendue pour le printemps. Avec les vacances d’été qui occasionnent une responsabilité supplémentaire et une diminution des services, la pénurie de main-d’œuvre devenait trop importante pour amener la dizaine d’employés qui devait entrer en poste. 

Avec le CISSSAT qui dépend encore beaucoup des agences privées pour combler ses ressources humaines, c’était une situation qui était prévisible, selon la CSN. Cette dernière craint que ces délais deviennent une roue sans fin. 

«On ne sait pas s’il y aura un bon moment pour ouvrir la Maison des aînés. Est-ce que le CISSSAT va travailler sur un projet miraculeux qui va nous faire apparaître des gens ? Je ne sais pas. On est déjà à travailler pour réduire le personnel en provenance d’agences privées, car il faut se préparer tranquillement pour quand on en n’aura plus du tout», se questionne la présidente du Syndicat régional du personnel paramédical services auxiliaires et métiers, Lyne Massicotte. 

«Les intérêts du secteur privé sont rarement alignés sur ceux de la population et du réseau. On n’est pas ici pour créer un gain financier. Lorsque le gouvernement parle de rentabilité, il parle souvent sur le volet économique. Ce qu’on se rend compte, cela ne se traduit pas par une amélioration des services», affirme le président du CCATNQ – CSN, Félix-Antoine Lafleur. 

L’exemple de Palmarolle 

Le syndicat régional craint également que Val-d’Or se retrouve avec un cas similaire au CHSLD de Palmarolle. Annoncée parmi les endroits qui posséderont une maison des aînées, la municipalité attend encore sa première pelletée de terre depuis des années. 

Le regroupement s’inquiète aussi quant au manque de relève du côté des préposés aux bénéficiaires afin d’assurer un service adéquat, même avec la formation prolongée. 

«Auparavant, on avait des possibilités de cohortes de 20 étudiants. Maintenant, on est rendu à 10, avec environ la moitié qui termine. Ces cinq ou six étudiants doivent couvrir le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Quand on pense qu’il va nous manquer 500 préposés dans les prochaines années, ce n’est pas à ce rythme que l’on en viendra à bout», recense Mme Massicotte. 

Alors que Québec compte se départir des agences privées d’ici 2026, Félix-Antoine Lafleur estime que les symptômes vécus à Val-d’Or peuvent se transposer à d’autres endroits dans la région. 

«Il y a six ans, on nous disait que ce ne serait long à Palmarolle, et que ça allait être un déplacement temporaire des usagers», compare-t-il. 

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